Samedi 18 octobre, à l’Amicale Laïque Chapelon (16 place Jacquard à Saint-Étienne), le mouvement citoyen Sainté Populaire, indépendant de tout parti politique, a réuni habitantes et habitants pour une journée de réflexion collective autour d’un enjeu central : la sécurité au quotidien.
Thomas, l’un des co-référents du programme de « Sainté Populaire », explique la démarche : « Face à la surenchère du tout-sécuritaire et à la multiplication de dispositifs comme la vidéosurveillance, dont l’efficacité n’est pas démontrée et qui ne répondent pas aux réalités du terrain, nous voulions créer un vrai temps d’écoute et d’intelligence collective. » L’objectif était clair : partir des vécus réels des Stéphanoises et des Stéphanois pour co-construire des réponses concrètes.
La sécurité ne se résume pas à la police. Mobilité, insalubrité des logements, trafics, violences, harcèlement, conflits d’usage de l’espace public, accidents de la route… les enjeux sont multiples, imbriqués, profondément ancrés dans le quotidien. « La transversalité est un besoin individuel : chacun, quelle que soit sa trajectoire, a besoin de se sentir en sécurité », résume Thomas.
Tout au long de la journée, outils participatifs et cercles de discussion ont permis d’ouvrir la parole. Des professionnels de terrain avaient également été invités : spécialistes de la police de proximité, de la prévention et de la médiation, de l’éducation spécialisée, de la justice ou encore de la réinsertion. Leurs témoignages ont permis d’éclairer les débats, de dépasser les idées préconçues et de travailler à faire émerger des pistes de solutions à imaginer collectivement, encore à construire, ancrées dans les réalités locales et humaines.
Cette démarche s’inscrit dans la préparation des élections municipales à venir, Sainté Populaire souhaitant faire remonter des propositions issues du terrain, construites avec la population, plutôt que plaquées d’en haut. Une politique de sécurité pensée par et pour les habitants.
« On ne résout pas la peur par la peur. On la résout par le lien. »